Il arrive parfois que des âmes restent bloquées, volontairement ou involontairement, dans un bâtiment (château, maison, hôpital, usine, ou autre) ou sur un endroit non bâti (champ de bataille, notamment). Certaines personnes diront que ces lieux sont hantés.

Si l’âme restée à cet endroit est prête à partir dans l'Au-delà, tout est fluide, le passage est très rapide.

 

Mais il arrive que, pour diverses raisons, l’âme ne soit pas disposée à partir et qu’elle préfère rester. Je suis alors obligée de discuter avec elle pour trouver la cause de son refus et trouver le bon argument qui la décidera à partir dans l’Autre Monde. Ce qui prend parfois du temps. Parfois, il arrive même qu'il n'y ait rien à faire pour décider une âme à partir. Mais elle sait que je serai là si elle se décide à un moment donné.

 

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Mort étouffé

 

Au cours du mois de mai 2022, lors d’une randonnée pas très loin de chez moi, mes pas me mènent à un château en ruine. Il trône sur une colline entourée de vignes. Sur le chemin, j’ai une drôle d’impression : je me « sens ailleurs », dans le vignoble gersois. Je ne suis plus dans le Gard, je suis dans le Gers.

Arrivée en haut de la colline, je fais donc le tour des ruines. Peu de temps après avoir commencé mon exploration, je commence à avoir du mal à respirer. Je sens que j'étouffe. Aussitôt, je quitte les lieux, en sachant très bien que "quelqu'un" est là. 

Le lendemain, au cours de ma méditation, « il » est là devant moi. C’est un petit nobliau du sud ouest de la France (voilà pourquoi je me sentais dans le vignoble Gersois) qui était venu s’installer dans ce château. Il en était devenu propriétaire, ainsi que des terres autour, suite à un duel ou à une dette de jeu. Il l’avait « gagné ». C’était il y a bien longtemps, au 14ème ou 15ème siècle, il me semble.

 

Son portrait n'est pas très glorieux. Il a les cheveux en bataille, longs et sales.

Il est mal rasé, pas soigné du tout. Il a des moustaches tout aussi sales et peu soignées. Il porte un petit gilet sans manche en peau de bête. C’est un rustre, cruel, grivois et ripailleur. Il a voulu s’imposer par la force et, bien sûr, a été très mal accueilli par les paysans. Tout le monde en avait peur. 

 

Au cours d’un repas, il meurt étouffé par un os de volaille coincé dans la gorge. Voilà pourquoi j’étouffais près du château : il me signalait sa présence.

Depuis tout ce temps, son âme était restée là. Elle avait certainement un travail à faire pour comprendre et s’améliorer. Mais maintenant, apparemment, elle était prête à partir. Je lui « ai retiré » l’os de poulet coincé dans sa gorge. A ce moment, il s’est transformé : il est devenu beau, lumineux. A sa question me demandant ce qu’il pouvait faire pour me remercier, je lui ai suggéré de s’excuser pour tout le mal qu’il avait fait et d’envoyer de l’Amour à toutes les personnes qu’il avait fait souffrir. Ce qu’il a fait. Ainsi, il a pu passer dans l’Autre Monde.

 

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Dans le Nord de la France

 

La chaîne Youtube « Les témoins du bizarre » m’a contactée pour « nettoyer» un château, dans le Nord de la France : bruit là où se situait le bureau, bruits de pas lourds à l’étage, petite fille, vers l'escalier de la tour, qui dit « Merci » par 2 fois, et 3 prénoms reçus à la Spirit Box : Raymond, Henri et René.

 

Ce château construit au 17ème siècle par la famille Lemercier,  est passé aux mains de la famille Lenoir des Ardennes en 1780, puis de la famille de Sars fin 19ème. Abandonné par la famille après son bombardement en 1918, il a été racheté par une compagnie minière  qui  l’avait transformé  en  centre de  loisir. Depuis 1970,  il  a  été racheté  à

plusieurs reprises, notamment pour le transformer en appartements, sans qu’aucun projet n’aboutisse. Et depuis, il est laissé à l’abandon, détérioré et tagué.

 

Tout ce que j’ai vu, ressenti et fait dans ce château a été fait à distance, sur photos. Ne soyez pas surpris si je dis que je discute avec telle ou telle personne ou que je me rends dans tel endroit du château, c’est uniquement par la pensée. Donc, voilà les rencontres que j'ai faites dans ce château.

 

Je ressens  immédiatement de l’agressivité au sein d’une famille. Il y a aussi une « petite fille » qui joue à la princesse dans la tour. Et tout de suite, « on » me dit : « On leur avait dit de nous laisser tranquilles. Regardez ce qu’ils ont fait de notre château ».

 

Très rapidement, je suis interpelée par le doyen de la famille de Sars, Henri de Sars. Après m’avoir décliné son identité, il m’explique que c’est son château et que personne n’a à y entrer, ni à y faire tout ça. En me précisant bien qu’à son époque, on n’aurait pas accepté ça et que les personnes auraient été punies. Quand je lui demande s’il punit les personnes qui détériorent le château, il sourit en me disant que les gens se faisaient peur tout seul.

 

Quand je lui demande pourquoi il était resté dans le château au lieu de passer dans l’Autre Monde, voici quelle a été sa réponse :

« Il fallait bien que je surveille tout le monde ! Ma femme était incapable de diriger le domaine. J’avais raison de rester, regardez ce qu’ils ont fait. Et mon fils ! Incapable d’avoir des enfants. Il se laissait mener par sa femme. C’est elle qui régissait tout. Une chiffe molle, je vous dis ! « 

Il a un regard très sévère  sur sa femme et son fils, Raymond-Henri, ainsi que sur la femme de celui-ci.

 

Quand je lui rétorque que, malgré ce qu’il en dit, son fils a eu 2 enfants (Raymond décédé à l’âge de 3 ans et René décédé à l’âge de 10 ans), il ajoute :

« Des enfants de vieux ! Comment vouliez-vous qu’ils vivent ! Tous les deux malades ! Mon fils avait la chaude pisse, mais il ne fallait pas que ça se sache. Il troussait tout ce qui passait. Les servantes, elles ne pouvaient pas dire non. Une chiffe molle, je vous dis. Il n’y avait que ça qui l’intéressait. Sa femme fermait les yeux du moment qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Elle pétait plus haut que son cul. D’ailleurs, la tour, c’est elle qui l’a voulue, pour que ça fasse plus château. Un manoir ne lui suffisait pas »

 

Mais nous ne sommes pas seuls, je ressens d’autres présences dans le château. Henri de Sars confirme mon ressenti :

« Il y a mon grand-père, le grand Charles Lenoir. Ça, c’était quelqu’un. Il savait se faire obéir. Il ne bouge pas de son bureau, c’est  de là qu’il dirigeait tout »

Comme il ne veut pas bouger de son bureau, je prends l’escalier et m’y rends. Je suis tout de suite frappée par sa grosse moustache. C'est un bel homme qui a beaucoup de prestance. Il me  prie de m’asseoir dans un fauteuil face à son bureau. Je lui demande pourquoi, lui non plus, n’est pas parti dans l’Autre monde.

« Qu’est-ce que je vais faire là-haut ? Je ne servirai plus à rien. J’ai toujours dirigé et aidé les gens »

Quand je lui dis que là-haut, certaines personnes ont besoin d’aide à leur arrivée et qu’il pourrait continuer à faire ce qu’il faisait déjà de son vivant, il paraît intéressé. Mais il reste tout de même sceptique

« C’est possible, ça ? »

Je le rassure en lui disant que s’il me fait confiance, tout ira bien.

Nous nous levons. Il ouvre la porte du bureau et  part dans le couloir où il serre la main des Etres de Lumière venus le chercher d’une façon très protocolaire, ce qui me fait sourire.

Il se retourne vers moi et me remercie « Depuis le temps que j’essayais d’aider ! »

Ils disparaissent dans le couloir.

 

Maintenant, je « vois » une petite fille de 5 ans environ. Elle est décédée vers 1810 de phtisie. Je la vois se promener. Elle est en chemise de nuit, avec un ours ou une poupée, dans les bras.

 

Je retrouve Henri de Sars. Il me parle de la petite fille.

«De temps en temps, on se promène ensemble dans le château. Elle attend sa  mère. Elle l’a toujours attendue, même quad elle était malade. Elle se promenait déjà dans le château, en chemise de nuit, à la recherche de sa mère »

Je la vois, de son vivant, très triste qui regarde par la fenêtre. Elle voit ses parents s’amuser dans les jardins. Elle voudrait bien aller les rejoindre, mais sa nourrice l’en empêche. Ses parents ne s’occupent pas d’elle, ce ne sont que fêtes et réceptions au château et dans les jardins. Et c’est seule qu’elle meurt dans sa chambre, avec sa nourrice à ses côtés.

Elle est maintenant devant moi. Je lui propose de quitter le château. Toute excitée, elle me demande si c’est pour aller voir ses parents.

« Je ne sais pas si tu retrouveras tes parents, mais il y aura d’autres enfants. Tu ne seras plus seule, tu pourras jouer avec eux »

Tout de suite, elle me demande si elle peut emmener son ours. Sans oublier son petit chien.

 

De nouveau, je retrouve Henri de Sars : je veux savoir s’il y a encore quelqu’un dans le château.
« Non. A part ces abrutis qui saccagent tout. Ça ne se serait pas passé comme ça à mon époque »

Je me renseigne au sujet de son épouse, savoir si elle est encore là ou pas.

« Elle est partie. Elle était très croyante, elle a racheté ses pêchés »

Je suis étonnée, je lui demande de m’expliquer ;

«  Le plus grand, c’est d’avoir fait un fils pareil » (il parle de Raymond-Henri)

Et quand je lui demande s’il avait eu d’autres enfants

« Un autre, mort né. Elle était incapable de faire des enfants ! »

 

Ensuite, il m’explique qu’il s’est occupé de la petite fille depuis qu’elle est décédée.

« Je la vois de temps en temps. Elle monte dans la tour pour jouer à la princesse. De temps en temps, elle s’assoit dans un fauteuil en face de moi, sans rien dire, et elle repart. »

Sachant très bien pourquoi je suis là, tout à coup, il s’inquiète : « Si je pars, qui va s’occuper du château ? »

J’ai beau lui dire que la petite fille a besoin de lui, il n’est pas trop décidé à abandonner le château. J’essaie de le rassurer :

« On a besoin de vous Là-Haut. Ici votre colère ne sert à rien, elle n’a pas empêché les dégradations »

« C’est pas faux » répond-il

« Vous avez été déçu et vous êtes en colère contre votre épouse. Avez-vous pensé qu’elle devait être triste pour ses enfants ? »

Il semble prendre conscience de ce fait

« Elle était molle, toujours sur sa banquette, à ne rien faire, sans parler. C’était ça ? J’avais pas pensé à ça. J’aurais dû prendre plus soin d’elle. Je regrette. Je ne peux plus rien faire. Qu’est-ce que je peux faire ? »

Je lui repropose de s’occuper de la petite fille et de l’emmener avec lui.

« Je peux partir ? Il n’est pas trop tard ? Et le château ? »

«  L’Amour, c’est quand même mieux qu’un château. Henri, il est temps d’y aller »

Cette fois-ci, il est décidé.

 

Il prend la petite fille dans ses bras. Je leur ouvre la porte et ils se dirigent tous les deux vers le Tunnel de Lumière que je leur ai ouvert. Henri de Sars me remercie. La petite fille me fait un signe de la main, elle a toujours son ours dans les bras. Ils disparaissent.

 

Maintenant, je ressens un grand calme dans le château et les jardins.